lundi 29 octobre 2007

L'esprit du Tao

Qui connait l'excellent film "Printemps Automne Ete et Printemps" de Kim Ki Duk ? On y voit un disciple qui pour expier et réflechir sur une faute, doit peindre puis gratter au couteau un mantra qu'il a écrit sur le sol. Ca lui prend des plombes, mais le disciple, il est vachement fort en méditation et puis il a besoin de refléchir sur ce qu'il a fait. Je me suis sentie un peu comme lui, hier soir.
A quatre pattes sur le tapis du salon (cessez de ricaner, bande de pervers), j'ai consciencieusement passé une lingette dans les interstices entre les lattes de bambou du tapis. Et les lattes elles-mêmes, j'ai dû les astiquer pour desincruster les micro morceaux de chocolat qui tentaient de s'immiscer au coeur même du bois. Voilà qui porte à la méditation. En effet, lorsqu'on est dans cette position plus qu'equivoque et qui devient inconfortable au fil du temps, à passer sa lingette, on a les mains suffisamment occupées pour faire le point dans sa petite tête.
Mais remontons un peu le courant pour voir comment on peut s'offrir dans la vie des chances d'atteindre la sagesse par la méditation. Avant donc d'entamer ma séance, j'ai passé la serpillère que l'on appelle chez nous un "balais conchita" (ballet à franges pour le tout public), et dont l'action superficielle m'a évité de me salir les genoux par la suite et m'a permis d'incruster plus profondément les miettes dans le tapis en les conglutinant. Grâce donc à cet instrument passé avec toute la fougue et la passion qu'il mérite, j'ai préparé le terrain à ma réflexion. L'étape précédente avait consisté à passer le balais, tout simplement. Je dis "tout simplement" parce que je suis modeste mais en réalité, tout était calculé et dans l'ordre cosmique des choses de la vie. Car j'aurais pu prendre l'aspirateur, mais le balais permet de repousser les miettes dans les intestices afin de favoriser une méditation plus intense. Il a fallu précedemment à tout cela que je donne de quoi faire ces miettes transcendantales ; un gâteau aux pépites de chocolat et au citron s' est très volontiers prêté au jeu. Le plus difficile a été de trouver l'artiste qui saurait minutieusement réduire les parts de gâteau en miettes qu'il répandrait généreusement sur le tapis afin ensuite de les écraser méthodiquement. Cette étape de préparation à la méditation est indispensable et doit être effectuée par une personne hautement qualifiée. Pour ma part, j'ai eu la chance d'avoir le passage dans mon salon d'une virtuose en la personne de Zoé, 16 mois. Merci Maître Zoé de m'avoir montré la voie de la sagesse. Le chemin est rude qui mène à l'harmonie suprême et à la paix intérieure.
C'est vrai que j'ai commencé par quelques jurons mais au bout d'une heure, j'étais sereine, détendue, souriante. Dans un an, mon fils aura lui aussi l'âge de devenir un grand maître et on passera peut-être chez vous, pour prendre le goûter et vous donner votre chance d'atteindre la paix suprême et de vivre en harmonie avec votre moi intime.

samedi 27 octobre 2007

Le prince charmant ?

Quand on était petites, on nous racontait des tas d'histoires sur des mecs canons hyper amoureux, tendres et courageux qui viendraient nous tirer de notre banlieue pour nous emmener dans leur chateau hyper classe. Ben les filles, j'ai un scoop pour vous, accrochez-vous à vos petites culottes, ça va depoter : il existe pas. Voilà, c'est fait. Je vous l'ai dit. Faut pas m'en vouloir, c'est pas moi qui l'avais inventé au départ, ce type. Par contre, c'est bien moi qui viens de faire cette brillante découverte. Eh oui, j'étais, comme ce vieux Newton, assise sous un manguier quand un prince des plus charmants au premier abord, est venu pisser contre le susnommé arbre fruitier. Le cuistre prince ne s'étant pas excusé, j'en ai déduit qu'il n'était pas si charmant que ça. CQFD
Et surtout, que pas une ne m'objecte que si si si, il existe, mais c'est moi qu'il aime et patati et patata. Non non non les filles, ne vous illusionnez pas.
D'abord, moi, j'ai embrassé tout un tas de crapauds, espérant denicher le fameux prince. Ceux qui me connaissent le savent bien. Eh bien, pas un seul ne s'est transformé en quoi que ce soit (ok, y en a un qui a bien failli devenir un boeuf mais il a eclaté avant).
Ensuite, j'en ai bouffé du choco prince et jamais le blondinet n'est venu me chercher avec sa cape ridicule. A part des bourrelets, j'ai rien pécho.
Enfin, le hasard a mis dans ma vie un modèle du type de celui que vous m'agitiez devant le nez quelques lignes plus haut. Comme vous les filles, j'ai cru qu'il était vraiment putain de charmant celui-là. Et j'ai été charmée pendant un gros bout de temps. Je voguais sereinement sur mon petit nuage d'amour, les yeux tournés vers les cieux infinis dont chaque jour je remerciais les hôtes de m'avoir accordé ce bonheur. Et un beau jour..... non, pas un beau jour du tout..... donc : Et, pas un beau jour du tout, parce que c'était la nuit et aussi parce que c'était pas beau, j'ai compris que mon prince n'était pas si charmant. Oh le gredin ! je vous laisse le soin de remplacer "gredin" par tous les vilains noms d'oiseaux qui vous passeront par la tête, j'ai en ce domaine moi-même un vocabulaire assez fleuri mais pour le moment, comme je débute en blogaison, je préfère me censurer.
En conclusion, messieurs, si aucun d'entre vous ne peut atteindre l'ideal du prince charmant, contentez-vous de laisser trainer vos chaussettes, de ne pas passer l'aspirateur dans les coins, pour les plus "hard", de peter au lit. Ca nous suffit pour comprendre que le prince charmant n'existe pas. On n'est pas si conne quand même !

Moi ? un blog ? t'es fou ?!

Et pis en plus j'ai pas le temps, j'ai un travail, un bébé, un chien, moi.
Voilà en gros ce que j'aurais répondu à quiconque m'aurait posé cette question sotte et grenue : "c'est quoi ton blog ?". J'étais farouchement contre ce genre d'entreprise narcissique qui consiste à se mirer le nombril dans le profond miroir du web. Y avait que le blog de mon amie Ink qui trouvait grâce à mes yeux, parce que ça me donnait l'impression de la voir encore régulièrement, alors que les années ont passé et les kilomètres ont ont poussé entre nous. Bref, revenons à notre sujet : qu'est ce qui me prend de faire un blog ??? t'es devenue folle ou quoi ?
Peut-être un peu, à force d'emmagasiner mille choses, d'écrire dans ma tête à longueur de journée.
Du coup, pour purger un peu ma boite crânienne, je prends mon clavier et mes dix petits doigts et je tape tape tape (c'est ma façon d'aimer).
Bienvenue à tous ceux qui voudront m'accompagner sur cette voie dont personne ne connait l'issue.

Dans cet article des références plus ou moins culturelles sont tapies... saurez-vous les retrouver ?