Marie avait la ferme intention de se venger de l’assaut de Benoît en lui prenant sa femme. Qu’il soit coureur ne la dérangeait pas, mais qu’il force les femmes, elle ne pouvait l’accepter.
- Pour commencer ma chérie, détente... annonça Marie, tu en as bien besoin.
- Mais le SPA Royal est affreusement cher...
- Tu y es déjà allée ?
- Ben non.
- Je t’invite !
Pendant que Marie s’occupait des soins proposés avec la réceptionniste, Betty était confortablement calée dans un fauteuil bas et admirait le superbe décor marocain. Elle souriait. Jamais encore elle n’était entrée là, trop onéreux pour une mère de famille. Au début, elle avait juste posé le bout des fesses sur le siège, puis elle avait fini par se laisser aller sur les coussins moirés. Elle se disait que finalement la visite de Marie était une bénédiction : elle lui faisait découvrir sa propre ville, elle lui offrait une pause dans sa vie trop réglée, trop prévisible.
Elle fut tirée de sa rêverie par l’invite d’une esthéticienne en djellabah qui l’invitait à passer au vestiaire. Elle y retrouva Marie, nue comme un ver, prête à passer le peignoir de l’institut. Elle était encore très belle malgré sa cinquantaine d’années et son millier d’amants. Betty se sentit gênée de se dévêtir, elle dont les seins exposaient les allaitements et dont le corps affichait le manque de soin et de tendresse. Elle était sèche, du dehors comme du dedans. Marie lui tendit un peignoir taupe, lui tint les épaules et murmura :
- Détends-toi ma belle, je t’emmène en orient.
Très vite débarrassées de leurs peignoirs, elles se retrouvèrent dans un hammam brouillardeux, chaud et moite. Marie s’installa sur l’un des bancs en mosaïque qui courait le long des murs, allongée. Elle fixa ses yeux sur le plafond piqué d’étoiles électriques qui s’allumaient pas intermittence, un sourire béat aux lèvres. Betty s’assit un peu plus loin, très droite, visiblement gênée par la touffeur ambiante. Elle ne cessait de passer ses mains sur son cou et son décolleté pour essuyer la sueur. Elle détestait vraiment cela, la sueur, et celle-ci dégoulinait particulièrement. Elle avait de la gêne à respirer, à voir, à sentir son corps moite et suintant. Tout cela était très inconfortable pour elle. Elle tenta de se détendre, pour rester polie vis-à-vis de Marie qui faisait tout son possible pour lui faire plaisir. Elle tenta donc de rester immobile, essayant d’oublier la sueur qui coulait le long de son corps. Elle sentit une goutte derrière son oreille, qui coula doucement le long de son cou, elle fit des efforts incroyables pour ne pas l’essuyer et lorsqu’elle arriva le long de sa poitrine puis entre ses seins, elle eut un sursaut et se leva d’un bond. En deux pas, elle sortit du hammam et enfila le peignoir dans lequel elle se pelotonna en frissonnant de dégoût. Marie la rejoignit et la prit dans ses bras :
- C’est rien, tu as eu un coup de chaud, ça arrive quand on n’a pas l’habitude. De toute façon on a assez macéré la-dedans. On passe à la suite.
Deux employées les prirent en charge. Betty entra dans une minuscule pièce rectangulaire aux murs sombres. Contre le mur du fond il y avait un miroir et un petit lavabo de pierre. Au centre une table en granit sur laquelle on l’invita à s’allonger. Elle retira son peignoir et s’installa sur la table, plutôt gênée par sa nudité. L’employée lui passa du savon noir sur tout le corps, des orteils à la nuque. Ses mains étaient douces et un peu molles. Betty se sentit troublée de prendre plaisir à se faire ainsi laver, cela faisait si longtemps que personne n’avait touché son corps avec tant de douceur. Benoît ne lui touchait que les parties intimes, et sans ménagement la plupart du temps. Mais c’était son devoir d’épouse de se soumettre aux désirs de celui qu’elle avait choisi pour la vie. Si au moins cette complaisance avait pu la mettre à l’abri de l’infidélité... Elle apprécia la caresse de l’eau tiède qui coulait sur elle pour la rincer.
Puis l’esthéticienne enfila un gant noir, et se mit à la masser, sans ménagement. Au début, Betty trouva cela douloureux, mais elle n’osa bien sûr rien dire. Puis elle se laissa aller à ce gommage vigoureux, et trouva enfin le plaisir tapi dans la chaleur dégagée par ces frottements énergiques sur tout son épiderme. Lorsque le massage se termina, elle se sentit enfin détendue. L’enveloppement d’argile qui suivit répandait ses effluves de rose dans toute la pièce. Betty ne cessait de sourire, elle gardait les yeux fermés, pour mieux profiter de l’instant. La table chauffait légèrement son dos, elle s’imaginait sur une plage, seule avec le soleil.
Quand elle rejoignit Marie dans le jacuzzi, elle se sentait enfin bien. Elle raconta à Marie ce qu’elle venait de vivre et Marie l’écouta avec bienveillance.
- Tu sais, lui répondit-elle, c’est quelque chose que tu devrais t’offrir de temps en temps. Moi j’y allais une fois par semaine, quand je tournais. Ca te décrasse le corps et l’esprit.
Betty comprit alors que son corps et son esprit n’étaient pas plus propres que ceux de sa tante.
Elles savourèrent un thé à la menthe accompagné de douceurs au miel avant d’aller se rhabiller.
- Pour commencer ma chérie, détente... annonça Marie, tu en as bien besoin.
- Mais le SPA Royal est affreusement cher...
- Tu y es déjà allée ?
- Ben non.
- Je t’invite !
Pendant que Marie s’occupait des soins proposés avec la réceptionniste, Betty était confortablement calée dans un fauteuil bas et admirait le superbe décor marocain. Elle souriait. Jamais encore elle n’était entrée là, trop onéreux pour une mère de famille. Au début, elle avait juste posé le bout des fesses sur le siège, puis elle avait fini par se laisser aller sur les coussins moirés. Elle se disait que finalement la visite de Marie était une bénédiction : elle lui faisait découvrir sa propre ville, elle lui offrait une pause dans sa vie trop réglée, trop prévisible.
Elle fut tirée de sa rêverie par l’invite d’une esthéticienne en djellabah qui l’invitait à passer au vestiaire. Elle y retrouva Marie, nue comme un ver, prête à passer le peignoir de l’institut. Elle était encore très belle malgré sa cinquantaine d’années et son millier d’amants. Betty se sentit gênée de se dévêtir, elle dont les seins exposaient les allaitements et dont le corps affichait le manque de soin et de tendresse. Elle était sèche, du dehors comme du dedans. Marie lui tendit un peignoir taupe, lui tint les épaules et murmura :
- Détends-toi ma belle, je t’emmène en orient.
Très vite débarrassées de leurs peignoirs, elles se retrouvèrent dans un hammam brouillardeux, chaud et moite. Marie s’installa sur l’un des bancs en mosaïque qui courait le long des murs, allongée. Elle fixa ses yeux sur le plafond piqué d’étoiles électriques qui s’allumaient pas intermittence, un sourire béat aux lèvres. Betty s’assit un peu plus loin, très droite, visiblement gênée par la touffeur ambiante. Elle ne cessait de passer ses mains sur son cou et son décolleté pour essuyer la sueur. Elle détestait vraiment cela, la sueur, et celle-ci dégoulinait particulièrement. Elle avait de la gêne à respirer, à voir, à sentir son corps moite et suintant. Tout cela était très inconfortable pour elle. Elle tenta de se détendre, pour rester polie vis-à-vis de Marie qui faisait tout son possible pour lui faire plaisir. Elle tenta donc de rester immobile, essayant d’oublier la sueur qui coulait le long de son corps. Elle sentit une goutte derrière son oreille, qui coula doucement le long de son cou, elle fit des efforts incroyables pour ne pas l’essuyer et lorsqu’elle arriva le long de sa poitrine puis entre ses seins, elle eut un sursaut et se leva d’un bond. En deux pas, elle sortit du hammam et enfila le peignoir dans lequel elle se pelotonna en frissonnant de dégoût. Marie la rejoignit et la prit dans ses bras :
- C’est rien, tu as eu un coup de chaud, ça arrive quand on n’a pas l’habitude. De toute façon on a assez macéré la-dedans. On passe à la suite.
Deux employées les prirent en charge. Betty entra dans une minuscule pièce rectangulaire aux murs sombres. Contre le mur du fond il y avait un miroir et un petit lavabo de pierre. Au centre une table en granit sur laquelle on l’invita à s’allonger. Elle retira son peignoir et s’installa sur la table, plutôt gênée par sa nudité. L’employée lui passa du savon noir sur tout le corps, des orteils à la nuque. Ses mains étaient douces et un peu molles. Betty se sentit troublée de prendre plaisir à se faire ainsi laver, cela faisait si longtemps que personne n’avait touché son corps avec tant de douceur. Benoît ne lui touchait que les parties intimes, et sans ménagement la plupart du temps. Mais c’était son devoir d’épouse de se soumettre aux désirs de celui qu’elle avait choisi pour la vie. Si au moins cette complaisance avait pu la mettre à l’abri de l’infidélité... Elle apprécia la caresse de l’eau tiède qui coulait sur elle pour la rincer.
Puis l’esthéticienne enfila un gant noir, et se mit à la masser, sans ménagement. Au début, Betty trouva cela douloureux, mais elle n’osa bien sûr rien dire. Puis elle se laissa aller à ce gommage vigoureux, et trouva enfin le plaisir tapi dans la chaleur dégagée par ces frottements énergiques sur tout son épiderme. Lorsque le massage se termina, elle se sentit enfin détendue. L’enveloppement d’argile qui suivit répandait ses effluves de rose dans toute la pièce. Betty ne cessait de sourire, elle gardait les yeux fermés, pour mieux profiter de l’instant. La table chauffait légèrement son dos, elle s’imaginait sur une plage, seule avec le soleil.
Quand elle rejoignit Marie dans le jacuzzi, elle se sentait enfin bien. Elle raconta à Marie ce qu’elle venait de vivre et Marie l’écouta avec bienveillance.
- Tu sais, lui répondit-elle, c’est quelque chose que tu devrais t’offrir de temps en temps. Moi j’y allais une fois par semaine, quand je tournais. Ca te décrasse le corps et l’esprit.
Betty comprit alors que son corps et son esprit n’étaient pas plus propres que ceux de sa tante.
Elles savourèrent un thé à la menthe accompagné de douceurs au miel avant d’aller se rhabiller.