Betty ouvrit difficilement un oeil et le rai de lumière qui filtrait sous la porte suffit à lui donner mal à la tête. Elle n’avait aucune idée de l’heure mais elle se doutait que toute la maisonnée était déjà debout. Elle recouvrit avec le drap la culpabilité qui se réveillait elle aussi, se lever était pour le moment bien au-dessus de ses forces. Elle se rendormit avec le souvenir souriant et migraineux de sa folle soirée.
Il était déjà 11 heures quand elle reprit ses esprit et descendit timidement. Les enfants étaient chacun dans leur chambre à jouer avec leur console. Benoit était assis à la table de la cuisine. Visiblement il l’attendait. Il la fixait d’un oeil mauvais. Elle ne dit rien, se servit une tasse de café et prit une chaise face à lui en prenant soin d’éviter son regard.
Marie n’est pas encore descendue ? Je prends mon café et je prépare le repas. Mon dieu ! il est bientôt midi !
C’est quoi ces conneries ? Tu crois que tu as encore 18 ans ? Tu es rentrée saoule comme une barrique ! Tu pues l’alcool ma pauvre fille. Va te regarder dans le miroir cinq minutes, tu me fais pitié. Tu as oublié que tu avais une famille ? un mari et des enfants ? Tu comptes faire ça tout le temps qu’elle sera là ? Tu pers le sens commun ! pffff, à sortir avec cette.... trainée
Excuse-moi mon chéri, je me suis laissée entraîner... Ca ne m’arrive jamais d’habitude, tu le sais bien. Je vais... je vais préparer le repas.
Benoît se contenta d’un grognement et conserva son oeil accusateur. Sa femme, se bourrer la gueule en boite ! n’importe quoi ! Si ça trouve elle s’est frottée à des types sur la piste. Voilà ce que c’est d’avoir des putes dans la famille. Y doit y avoir un gène... Faut qu’elle dégage l’autre salope, où elle va tout foutre en l’air, une famille, sa famille, qu’il avait construite, qu’il nourrissait, qu’il chérissait !
Betty s’affairait en cuisine, tentant d’oublier la douleur qui pulsait sous son crâne. Elle était sincèrement désolée, elle ne craignait rien davantage que les colères de son mari. En même temps, elle n’arrivait pas à regretter sa soirée. Elle préparait des lasagnes, le plat préféré de Benoît, tout en se remémorant les fous rires avec Marie et Luce, les trois types au bar qui leur avaient offert à boire, les regards échangés, les paroles ambigües, et surtout la série de zouk... Elle n’avait jamais de sa vie dansé à ce point collée. Malgré elle elle souriait à sa bolognaise. C’était une bonne soirée et il n’y en a pas tant.
Elle était si absorbée dans ses pensées qu’elle n’entendit pas Marie entrer dans la cuisine.
Eh ben dis donc, sacrée soirée ! Il a l’air de faire la gueule ton bonhomme.
Betty sursauta :
Marie ! Tu m’as fait peur.
Elle se renfrogna et chuchota : «Oui, bonne soirée, mais je vais la payer maintenant...»
Le repas dominical se passa dans un silence de plomb. Même les enfants n’osaient pas faire leur chahut habituel. Ils se faisaient tout petits, comme à chaque fois que leur papa affichait cette mine. Ils savaient bien comment ses colères pouvaient se retourner contre eux. Dès la fin du repas, Benoît prit sa veste et partit sans dire un mot. Les enfants reçurent la providentielle visite de leurs petits voisins qui les invitaient à jouer chez eux . Betty les y autorisa avec plaisir, espérant qu’ils ne rentreraient pas trop tôt. Elle ne se demandait même pas où son mari était parti, elle n’avait que trop vécu ce genre de situations. Elle savait qu’il rentrerait une fois les enfants couchés, calmé et même peut-être un peu tendre.
Elle proposa à sa tante une balade en forêt.
Il était déjà 11 heures quand elle reprit ses esprit et descendit timidement. Les enfants étaient chacun dans leur chambre à jouer avec leur console. Benoit était assis à la table de la cuisine. Visiblement il l’attendait. Il la fixait d’un oeil mauvais. Elle ne dit rien, se servit une tasse de café et prit une chaise face à lui en prenant soin d’éviter son regard.
Marie n’est pas encore descendue ? Je prends mon café et je prépare le repas. Mon dieu ! il est bientôt midi !
C’est quoi ces conneries ? Tu crois que tu as encore 18 ans ? Tu es rentrée saoule comme une barrique ! Tu pues l’alcool ma pauvre fille. Va te regarder dans le miroir cinq minutes, tu me fais pitié. Tu as oublié que tu avais une famille ? un mari et des enfants ? Tu comptes faire ça tout le temps qu’elle sera là ? Tu pers le sens commun ! pffff, à sortir avec cette.... trainée
Excuse-moi mon chéri, je me suis laissée entraîner... Ca ne m’arrive jamais d’habitude, tu le sais bien. Je vais... je vais préparer le repas.
Benoît se contenta d’un grognement et conserva son oeil accusateur. Sa femme, se bourrer la gueule en boite ! n’importe quoi ! Si ça trouve elle s’est frottée à des types sur la piste. Voilà ce que c’est d’avoir des putes dans la famille. Y doit y avoir un gène... Faut qu’elle dégage l’autre salope, où elle va tout foutre en l’air, une famille, sa famille, qu’il avait construite, qu’il nourrissait, qu’il chérissait !
Betty s’affairait en cuisine, tentant d’oublier la douleur qui pulsait sous son crâne. Elle était sincèrement désolée, elle ne craignait rien davantage que les colères de son mari. En même temps, elle n’arrivait pas à regretter sa soirée. Elle préparait des lasagnes, le plat préféré de Benoît, tout en se remémorant les fous rires avec Marie et Luce, les trois types au bar qui leur avaient offert à boire, les regards échangés, les paroles ambigües, et surtout la série de zouk... Elle n’avait jamais de sa vie dansé à ce point collée. Malgré elle elle souriait à sa bolognaise. C’était une bonne soirée et il n’y en a pas tant.
Elle était si absorbée dans ses pensées qu’elle n’entendit pas Marie entrer dans la cuisine.
Eh ben dis donc, sacrée soirée ! Il a l’air de faire la gueule ton bonhomme.
Betty sursauta :
Marie ! Tu m’as fait peur.
Elle se renfrogna et chuchota : «Oui, bonne soirée, mais je vais la payer maintenant...»
Le repas dominical se passa dans un silence de plomb. Même les enfants n’osaient pas faire leur chahut habituel. Ils se faisaient tout petits, comme à chaque fois que leur papa affichait cette mine. Ils savaient bien comment ses colères pouvaient se retourner contre eux. Dès la fin du repas, Benoît prit sa veste et partit sans dire un mot. Les enfants reçurent la providentielle visite de leurs petits voisins qui les invitaient à jouer chez eux . Betty les y autorisa avec plaisir, espérant qu’ils ne rentreraient pas trop tôt. Elle ne se demandait même pas où son mari était parti, elle n’avait que trop vécu ce genre de situations. Elle savait qu’il rentrerait une fois les enfants couchés, calmé et même peut-être un peu tendre.
Elle proposa à sa tante une balade en forêt.
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